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Détournement

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29 août 2007

Décembre 2004 : dans des circonstances complexes

Décembre 2004 : dans des circonstances complexes que je ne vais pas développer ici because on en a pour des plombes sinon, ma mère découvre le pot aux roses, le pot en l'occurrence étant l'identité de mon copain.

Elle l'apprend directement d'Elise, ma crevure de belle-mère.

Qui un soir, suite à une longue dispute entre quatre personnes (à savoir moi, mon père, Elise et ma mère) qui ne se parlent jamais que deux à deux à propos de la garde d'une d'entre elles (moi) par deux autres (mon père et ma mère) le tout sous les regards excédés de la quatrième qui en bonne punaise ne met son grain de sel dans l'histoire que pour semer la merde (allez, devinez qui c'est), appelle ma mère pour tout lui déballer.

Vu qu'elle a donné un certain nombre de détails crousty, notamment l'époque (à peu près) de notre première relation sexuelle (souviens-toi, public, qu'à ce moment-là non seulement Chris vivait encore chez nous mais il était encore officiellement le mec de ma mère), c'est que les infos ont circulé. Je ne sais encore par quel biais, mais je sais que ce n'est pas par moi parce que moi, je n'ai jamais parlé de ça avec mon père (pour tout dire, il me croit encore vierge).

Côté maternel évidemment c'est la cata.

Vous voyez, vous pouvez essayer d'imaginer la crise que vous ferait votre mère si elle apprenait que le petit copain dont vous lui parlez depuis à peine 3 mois (même si à la base, ma mère s'en bat pas mal que j'aie un copain, c'est quand même pas le premier) est en fait le garçon de 26 ans qui l'a plaquée sans prévenir six mois plus tôt en la plongeant au passage dans la dépression ? et que la relation a commencé sous son toit avant même leur rupture ?

Maintenant que vous avez l'image en tête, multipliez la réaction par 10 pour la violence et 100 pour l'intensité.

Okay, ben vous voyez un peu ce qui s'est écrasé sur ma gueule, là.

Le verdict du Tribunal de la Mère Folle s'est abattu sans tarder : bouclée maison pour toujours, sorties fini, potes fini, Marine fini, ce sera aller lycée-journée de cours-retour bouffer-aprèm de cours-retour maison et enfermée à triple tour jusqu'au lendemain matin.

Pendant la moitié de la nuit, elle a hurlé.

Et le lendemain (un dimanche, heureusement, j'aurais pas été capable de me traîner au bahut après cette séance, il restait juste une semaine avant les congés de Noël), elle m'annonce, toute froide et toute grise (je vous jure qu'elle était grise comme si on l'avait peinte, réellement grise), qu'elle va porter plainte contre Chris pour détournement de mineure.

Ce qu'elle a fait deux jours avant Noël, le temps de "prendre conseil" auprès d'amis et de collègues à elle - c'est-à-dire en fait de raconter cette histoire partout autour d'elle, et croyez-moi, on vit dans une toute petite ville et la nouvelle a très vite fait de se répandre.

Et voilà comment s'est terminée mon année 2004.

* No BeepBeep*

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28 août 2007

Juin 2004 - Otobre 2006, un fichier zip qui pèse pas lourd

Comme promis, résumé express, surtout que tout ça me paraît tellement loin maintenant et il s'en passé tellement depuis.

Juin 2004 : comme prévu, Chris emménage seul dans son nouvel appart. Ma mère touche le fond, s'installe dans la déprime puis la dépression. Avant la fin du mois, elle est en arrêt maladie. Elle ne reprendra que 2 mois plus tard sous la menace de perdre définitivement son poste.

Par la même occasion, elle se défoule sur moi. Me rend responsable de tous ses malheurs. M'accuse de tous les maux. M'accuse d'avoir fait fuir Chris à force d'être odieuse avec lui, ce qui a le mérite de me faire bien marrer sur le coup.

Je vois Chris en cachette. C'est l'amour fou, indescriptible. Ca se passe trop bien, on commence déjà à parler de l'époque où je serai majeure et on pourra vivre ensemble.

Mon père n'est pas encore au courant. J'ai très envie de le lui dire pour qu'il puisse commencer à nous servir de couverture comme prévu mais c'est Chris qui met un frein. Il est plus ou moins méfiant et veut attendre encore avant de mettre quelqu'un dans la confidence. Plus tard je me rendrai compte à quel point il avait raison d'être prudent.

Eté 2004 : les choses sont stationnaires. Je continue à me rapprocher de mon dad et à me faire maudire de ma mother. Fin août, elle reprend le taf et je respire un peu : elle n'est plus tout le temps à la maison à gueuler et regretter de m'avoir eue. Je fais même venir Chris en cachette une ou deux fois mais il met rapidement un frein, il ne veut plus entrer dans cet appart, il est trop mal à l'aise.

Septembre 2004 : le choc : j'entre en 1re et Marine, ma seule et unique amie, replie la 2de. Je ne l'apprends qu'à la rentrée, je n'avais pas vu Marine de l'été et la décision s'était prise en juillet.

Mon père n'est toujours pas au courant pour moi et Chris. Depuis qu'elle rebosse, ma mère va un peu mieux, elle est plutôt morose et apathique qu'agressive, au moins elle est fatiguée et elle me fout la paix.

Oct-novembre 2004 : c'est là que tout bascule.

D'abord, je décide d'utiliser Marine comme couverture en attendant que mon père soit au courant. Je vais soi-disant dormir chez elle et puis elle, comme un ange, elle me couvre sans rien dire à ses parents, elle porte tout le secret sur ses épaules, ment de son côté pour que j'aille en fait chez Chris.

Je dis à ma mère que j'ai un copain parce que je vois qu'elle va mieux et je pense que c'est le moment.

Chris commence à accepter l'idée que ça y est, il faut avertir mon père. Je lui dis qu'on était d'accord là-dessus depuis le début et qu'il faut se jeter à l'eau, je lui demande d'avoir confiance.

Mi novembre 2004, je me lance : je dis à mon père que j'ai un copain, que ma mère est au courant mais qu'elle ne sait pas qui c'est, que je préfère ne pas lui dire, que je voudrais qu'il m'aide pour le voir plus souvent en me couvrant.

Lui : "Mais dans ce cas, qui c'est ce mec, je dois le savoir moi si tu veux que je t'aide."

Moi : "S'il te plaît fais-moi confiance, je préfère ne pas te le dire tout de suite." (L'idée de départ était au contraire de le lui dire tout de suite mais sur le coup je n'ai pas pu, j'ai eu peur.)

Lui : "C'est hors de question, tu me demandes de te couvrir pour traîner avec quelqu'un que je ne connais même pas."

Moi : "Ecoute, tu comprends, c'est pas évident à dire"

Lui : " Bon faut savoir, apparemment tu me fais plus confiance qu'à ma mère puisque tu me demandes de te cacher par rapport à elle, mais tu ne me fais pas assez confiance pour me dire qui c'est ? Mais ça doit être super grave alors, c'est qui ? Un homme majeur, un homme marié, un de tes profs ?"

Je me souviens qu'il a prononcé ces derniers mots exactement tels quels. Je m'en souviens parce que j'ai pensé : non mais DUDE, comme je préférerais que ce soit ça !

Moi : "Okay, tu l'auras voulu, maintenant s'il te plaît, sache que c'est du très, très sérieux." Et je le lui dis en fermant les yeux et en serrant mes poings hyper fort dans les poches du baggy, comme quand on est gosse et qu'on se dit qu'on peut peut-être empêcher que le gentil meure dans le film si on y pense très très fort : "Voilà, c'est Chris, tu le connais, l'ex de maman."

Ce jour-là j'ai vraiment fait le grand saut vers le vide, vers l'inconnu.

Un petit détail amusant : le soir même mon père le répétera à sa femme connasse de connasse de pétasse de merde.

Et dire que je lui faisais confiance.

* Nora BeepBeep *

27 août 2007

Le Retour de la Momie

Bon, ben oui, c'est à nouveau moi, Nora.

Je me suis souvenue de l'existence de ce blog il y a environ deux semaines en lisant un article sur les blogs dans un mag quelconque, peu importe lequel, on s'en fout (les blogs qui étaient cités ne semblaient même pas très intéressants, alors ça vaut pas la peine).

Je veux dire, bien sûr que je l'avais pas oublié jusqu'à présent, mais ce qu'il y a, c'est qu'à ce moment-là, j'ai pensé que tiens, je pourrais le reprendre.

Ca m'a prise comme une envie de chier, paf, allez, je rouvre le blog et je continue, presque 11 mois après. La folie, quoi, le grand saut vers le rien.

Alors je vous raconte pas le bordel que ça a été, d'abord réactiver le compte mail Yahoo qui était mort (ben bien sûr que ça faisait plus de 4 mois que je l'avais pas consulté, j'avais autre chose à foutre pendant ce temps, croyez-moi), ensuite me faire envoyer un mail parce que j'avais complètement zappé le mot de passe du blog, et non ce n'était pas "chris" ni "bordeaux" ni "fuckmymother", trop facile à deviner, et pof, je me retrouve devant tout ça, j'ai tout relu d'un trait (pas trop pour me remémorer l'histoire vu que c'est la mienne je la connais, mais plutôt relire ce que j'avais raconté et comment) et je n'ai qu'une chose à dire :

PUTAIN, COMME IL S'EN EST PASSE DES CHOSES DEPUIS, LES GENS !... AH LA VACHE, JE VOUS DIS QUE CA !!!

Et aussi oui, ça me dit bien de continuer, reprendre pile poil là où j'avais tout arrêté et ensuite raconter l'après, ce qui s'est passé entre ma dernière update et aujourd'hui.

Ce que je vais faire, tout le résumé entre juin 2004 et octobre 2006 je vais essayer, en compressant un max, de le grouper sur une update et après je passe à la suite.

Voilà, c'est tout pour ce soir, ah non autre chose aussi : oui, je vais bien. Je vais même pas mal du tout, merci...

*Nora BeepBeep*

9 octobre 2006

Let's have a break, okay ?...

Aujourd'hui pas vraiment envie de continuer avec cette histoire, la suite reviendra bientôt, I sweeeaaaaar to God. Tiens, en attendant, la preuve que l'inceste est fashion.

olsen

Ben oui, ce sont les jumelles Olsen. Vous les aimiez ? elles aussi, elles s'aiment beaucoup.

Si ça vous dit, on va parler deux minutes de ce qu'est ma vie en ce moment. Vous avez pigé que c'était tendu un max, n'est-ce pas ?... Je vous rappelle qu'on est le 9 octobre et que mon anniv' (majorité chérie) a donc lieu dans 16 jours. 16 jours, soit à peine plus de 2 semaines.

J'ai déjà récolté 150 euros de cadeaux prévisionnels. (Je dis que je veux économiser pour un laptop pour mieux bosser pour mon bac. On vise donc les 1500 euros, ce qui devrait me permettre de voir venir un peu...) Sont prévus encore 500 euros de ma mère, qu'elle versera... entre le 28 et le 30 octobre (ce qui reporte d'autant mon départ désormais fixé au 30 octobre ou 1er novembre) ; 500 euros de mon père (probablement en chèque le jour même de mon anniv', j'ai donc intérêt à les déposer très vite sur mon compte) ; 100 euros de ma marraine ; restent 250 que je vais essayer de ramasser du côté des grands-parents (ils ne m'aiment pas trop mais ils ont des euros de réserve dans le bas en laine).

Le billet de train sera pris d'ici la fin de la semaine prochaine. Le trajet est un peu épique : aller à Beauvais puis Beauvais/Paris et Paris/Bordeaux.

6 octobre 2006

Ils sont pas mignons franchement ? Je les trouve

courtney_love_2

Ils sont pas mignons franchement ? Je les trouve hyper-craquants. Surtout la petite bouille de la petite au milieu, qui ne sait pas que ses parents vont bientôt être séparés. Par la mort.

Vous avez remarqué que je suis d'humeur jouasse aujourd'hui.

Bon, je ne vais pas parler de ma dernière dispute avec ma mère (hier soir) parce que ça me bouffe les nerfs ça. Vivement que je me casse bien loin.

(Juste pour dire : heureusement que t'es là mon amour, même si EN VRAI tu n'es pas là.)

Donc reprise du cours de nos émissions.

Le dimanche soir où Chris doit parler à ma mère et par la même occasion quitter les lieux (pour aller dormir quelques nuits chez un pote avant d'emménager chez lui), il est prévu que mon père me dépose à la maison à 20h, pas avant. En principe, à cette heure-ci, Chris soit avoir tout réglé et avoir débarrassé le plancher. L'idée, c'est que je n'assiste pas à la scène pour éviter de vouloir m'en mêler et surtout pour ne pas trop souffrir. Et franchement, ça me va bien.

Dans la voiture qui me ramène chez moi, je suis en train de me rendre compte que plein de choses vont changer brusquement. Tout va être plus facile, plus léger, plus simple. Chris et moi on sera enfin un vrai couple, libres comme l'air, il ne trompera plus ma mère à chaque fois qu'il sera avec moi et cette maison sera un peu moins glauque, avec lui passant d'un lit à l'autre et moi inondant mon oreiller de mes larmes à chaque fois qu'il est avec ma mère. Okay, c'est un peu cliché mais vous avez compris ce que je voulais dire.

Mon père me dépose devant chez moi à 20h pile après un week-end hyper-sympa qu'on a passé quasiment seuls tous les deux, sa connasse étant partie avec le môme chez ses parents (elle prend quasiment toujours ses vacances en décalage avec lui, sympa la vie de couple entre eux).

Et là, première angoisse : la voiture de Chris, pleine d'affaires à ras-bord, est encore là alors qu'elle devrait être loin depuis belle lurette. Pas le choix : j'entre dans la maison, je monte, je franchis la porte de l'appart... juste à temps pour entendre les pleurs et les cris. De ma mère. Et de Chris.

Oui, Chris est debout dans la cuisine en face de ma mère et il pleure comme un môme. Quand il me voit arriver, il me fait un signe de l'épaule style "J'y peux rien, désolé".

En fait, j'y avais pas spécialement pensé mais c'est un moment hyper-dur pour Chris. Trois ans de sa vie s'envolent en fumée. Sa plus grande histoire d'amour, sa première vie commune réelle avec une femme, ses premiers vrais projets d'avenir. J'ai su depuis qu'outre l'enfant, il a été question mariage, achat d'un appart' ensemble, etc, etc, avant que je ne vienne mettre mon museau là-dedans.

Résultat, je m'effondre moi aussi en sanglots et le départ de Chris se fait sous une cascade de larmes. A la limite je lui en veux, je voudrais qu'il soit indifférent et heureux mais je n'avais pas pensé que cette rupture le concerne aussi.

Voilà comment commence le seul vrai moment heureux de ma vie : dans le malheur.

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5 octobre 2006

Wesh wesh, l'amûûûûr

J'en reviens au récit des merveilleuses aventures passées de Nora et je poursuis l'histoire.

Début mai 2004, donc, je viens de coucher pour la première fois avec Chris. Je rappelle qu'il a 26 ans et que j'en ai 15.

Avant d'aller plus loin il faut que je précise deux trois petites choses.

Vous vous dites probablement que Chris a couché avec moi sans se rendre compte de la différence d'âge et de la mouise infernale dans laquelle il se fichait. Oui parce que j'étais quand même mineure, on vivait sous le même toit et officiellement, il était avec ma reum.

En fait, c'est pas du tout comme ça que ça s'est passé. Quand on s'est rendu compte qu'on s'aimait, avec Chris, on a énormément parlé de tout ça, de la situation hyper-complexe dans laquelle ça nous foutait et de la manière de s'en sortir.

Il avait énormément hésité avant de coucher avec moi. Je ne parle pas forcément de cette soirée où j'ai atterri sur ses genoux et où on s'est bisoutés comme des ados mais bien du premier crac-crac. Chris est loin d'être un inconscient et je peux vous assurer que ça lui a trotté dans la tête un petit bout de temps. Plusieurs semaines étaient passées entre les deux événements, d'ailleurs. Et pendant ces plusieurs semaines, on a vécu dans notre petite bulle de bonheur paisible, du moins c'est ce que je pensais, alors qu'en fait sous le crâne de mon amour, ça commençait à bouillonner grave.

Je veux dire par là que Chris a immédiatement pigé la gravité de tout ce qui se passait et les risques qu'il prenait (notamment, ce que ma mère ne s'est pas gênée pour utiliser plus tard, l'idée que comme il vivait avec nous et plus précisément avec elle, il pouvait avoir sur moi un ascendant d'autorité et donc avoir joué de cet ascendant pour me pousser à lui accorder mes "faveurs". Rien que de l'écrire, ça me dégoûte).

Il a mesuré ces risques et choisi de les braver uniquement parce qu'il m'aimait et qu'il voyait bien que c'était réciproque. Je pense que dans le cas inverse, avant de faire quoi que ce soit, il aurait fui purement et simplement. En quittant ma mère et en me quittant pour toujours.

Sauf qu'après la première RS donc ("relation sexuelle", ça sera plus simple comme ça), cette bulle dans laquelle je me vautrais depuis quelque temps a explosé. Et là, il a fallu parler sérieusement, parler avenir et parler mesures de sécurité.

Première mesure de sécurité : on a décidé immédiatement de protéger ma mère au maximum. Chris m'a donc confié qu'il allait rompre avec elle et quitter la maison. Il avait déjà commencé à chercher un appart. L'idée, c'était qu'après son départ on continuerait de se voir mais en la préservant au maximum et en faisant en sorte qu'elle ne sache pas qui était mon copain. Comme je l'avais déjà fait plusieurs fois, je pouvais bien annoncer à ma mère que j'avais un mec et que j'allais le voir de temps en temps sans qu'elle le connaisse ni le voie jamais.

(Sauf que ce que j'avais pas prévu, c'est qu'à l'époque, ma mère était heureuse dans son petit monde avec Chris et donc elle s'en foutait de moi. J'ignorais que quand Chris serait parti, elle serait juste devenue une vieille bonne femme aigrie, malheureuse dans la vie, désespérée au niveau sentimental et que donc elle n'aurait plus d'autre activité, une fois rentrée du boulot, que de me faire ièche à fond et de me surveiller un max.)

Deuxième mesure de sécurité : la fameuse question du départ. On a vraiment envisagé que Chris reste chez nous pour faciliter les entrevues et parce que ni lui ni moi nous ne pouvions imaginer d'être séparés et d'être obligés de ruser pour se voir. Mais l'idée n'a pas duré longtemps ; il ne pouvait tout simplement plus jouer la comédie auprès de ma mère et de mon côté je ne supportais pas l'idée qu'il continue à coucher et sortir avec elle et que je doive fermer ma gueule en voyant cette tromperie forcée. Donc, idée écartée.

Troisième mesure de sécurité : la couverture. il nous fallait quelqu'un de confiance, avec un fond solide (genre un endroit où se retrouver et dormir ensemble quand on en avait envie) pour nous accompagner dans notre relation semi-clandestine.

Là, j'ai pensé à mon père.

Mon père était en train de virer complètement dans sa relation avec Elise, sa femme pétasse emperlouzée. Comme il avait capté que la seule personne qui comptait dans sa vie, à cette truie, c'était le môme, mon demi-frère gremlin, il était en train de reprendre son indépendance avec force. D'abord, il me revoyait, même en-dehors des moments convenus ; il m'emmenait au resto, des fois au ciné et je commençais à me confier à lui de plus en plus souvent. (Inutile de dire que ça arrangeait bien ma mère parce que c'était autant de soirées où je n'étais pas sur le carreau quand elle roucoulait avec Chris. En même temps, il faut bien dire qu'elle s'en foutait grave que je sois sur le carreau.) Ensuite il commençait même à sortir seul de son côté avec des potes à lui, à vivre une sorte de vie de célibataire certains soirs, un truc complètement inenvisageable quelques mois auparavant.

J'aimais à nouveau mon père et lui aussi. J'ai donc décidé qu'il serait notre complice chéri. Et Chris, qui me faisait totale confiance, a donné son accord.

(Je vous dis pas l'erreur qu'on a commise, là.)

On a donc mis en route le plan de bataille. Chris a signé pour son appart un mardi matin ; il devait y emménager début juin 2004, et une dizaine de jours avant, un dimanche soir, il a annoncé la graaaaaaaaande nouvelle à ma mère.

Vous voulez savoir si ça a tout déchiré ? Ben vous allez le savoir, honeys. Mais un autre jour.

*Nora BeepBeep*

4 octobre 2006

Elle a compté les pâquerettes ou quoi !

Putain !...

Un mois déjà !

J'hallucine, j'ai pas du tout mais alors pas du tout le temps d'updater en ce moment. Vous vous souvenez que le 25 octobre, soit dans très exactement 21 jours (ou encore 3 semaines pour tous ceux d'entre vous qui comptent en anciens francs), je fête mes 18 ans avec joie et soulagement et je me barre de Beauvais.

(Enfin pas de panique, je ne vis pas à Beauvais même mais si vous croyez que je vais vous révéler ma véritable adresse, vous vous mettez le doigt dans l'oeil jusqu'au cul.)

Donc j'ai quand même tout un tas de choses hyper-complexes à préparer d'ici là, comme mettre un peu d'argent de côté et expédier en cachette des petites affaires du côté de Bordeaux, où je serai donc, vous l'avez compris, avant la fin du mois.

Ce qui signifie un certain nombre d'allers-retours à la Poste à des heures impossibles (souvent prises sur les heures de cours) pour éviter de croiser des gens qui pourraient me connaître.

Ca n'a pas toujours bien réussi, si je puis me permettre d'être franche. Notamment un matin, alors que je venais de faire le mur m'éclipser discrètement du lycée pour passer à la maison, choper un colis important (vêtements d'été + vieilles chaussures + un ou deux bouquins qui traînaient, choses que j'étais censée ranger jusqu'au printemps prochain et dont ma mère ne s'apercevra donc pas de sitôt qu'elles ont disparu) et aller le déposer au guichet pour faire en sorte que mon Chris chéri les reçoive dans les trois jours, je croise Madame Michu (elle non plus ne s'appelle pas Madame Michu mais j'ai été briefée par les services du contre-espionnage pour bien effacer les traces et ne pas être reconnue par mes lecteurs, hin hin), notre voisine préférée, qui a environ 96 ans et rien d'autre à foutre de la journée que de surveiller nos allées et venues, à ma mère et moi.

Heureusement, elle n'a pas vu le colis, la vieille conne. Elle m'a juste vue rentrer à la maison.

- Bin alors, elle a pas classe ce matin, la p'tiote ? (Oui, on parle comme ça dans l'Oise, qu'est-ce que vous imaginiez ?)

- Bin si, m'dame Michu ! (Je sais me mettre dans le ton pour ne pas éveiller la méfiance de l'indigène.) Bin sûr que j'ai classe, c'est-y pas seul'ment que j'suis malade quand même ! Alors j'm'en vas dormir un peu, voyez-vous !

Elle l'a cru. Du coup j'ai surveillé son départ derrière le rideau, je savais qu'elle allait au marché et que j'avais donc une bonne heure de battement devant moi. (A moins je ne peux pas parce que pour des raisons évidentes, je ne vais pas à la Poste du coin, tout le monde me connaît, connaît mes aventures récentes et connaît ma mère. Je vais ailleurs, plus loin, une petite Poste sans prétention où les guichetiers sont tous sourds et aveugles.) Là-dessus je file à la Poste, je poste mon colis, je reviens, je me désape et je me pieute. Et à 12h30, quand ma mère rentre, au lieu de l'attendre dans la cuisine comme d'hab', je l'attends au fond du lit, mode "arggh gros rhume fièvre trop mal à la tête maman j'ai maaaal", elle me file un Efferalghan, me signe le mot d'absence et ne demande pas plus d'explications.

De la part d'une femme aussi méfiante que ma mère, franchement ça me surprend. Mais ça impose le respect.

Allez, là je dois éteindre d'urgence de peur de me faire attraper mais je promets de revenir un peu plus souvent ce mois-ci. Tschuss, les gens.

*Nora BeepBeep*

5 septembre 2006

School is back (shit)

Bon ben qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ??? Encore une rentrée bien pourrie comme je les aime, voilà.

Heureusement, comme prévu, Marine est dans ma classe et donc cette année on va bien foutre le dawa préparer notre bac ensemble.

Un de ces jours, il faudra que je vous parle un peu plus de Marine parce que cette fille vaut le détour. Mais là tout de suite, je continue mon histoire.

Février 2004, donc. Les choses se gâtent entre ma mère et Chris. Très compliqué, tout ça. Il s'est passé des trucs que je n'ai pas bien suivis ou pas bien compris. J'étais en seconde, le niveau augmentait sérieusement et mon côté je-m'en-fous-je-bosse-pas-mais-je-passe quand-même-les-doigts-dans le-nez-en-classe-supérieure était sérieusement menacé.

J'avais à l'époque deux préoccupations essentielles. Ou plutôt deux et demie puisque comptez avec moi : 1. les mecs, 2. les copines, 3. (la demie) mon père qui comme je l'ai déjà dit commençait à s'apercevoir que pendant les premières années de la vie de son fils chéri, sa fille ex-chérie n'était pas morte et qu'elle était encore là, en demande d'affection.

Entre ma mère et Chris, les disputes se multipliaient. Pas des disputes violentes et brutales comme avec mon père dix ans plus tôt, non, plutôt des disputes froides, des moments de tension ou ils arrêtaient complètement de se parler tout en faisant comme si de rien n'était.

Je me souviens bien de la Saint-valentin de cette année-là ; alors que les deux années précédentes ils étaient allés au resto en amoureux (comme environ un soir sur deux, d'ailleurs), ce soir-là Chris a joué à la Play pendant des heures et ma mère a bossé à la maison en prévision du lendemain (elle venait à l'époque d'obtenir le poste qu'elle a encore aujourd'hui et qui lui donne teeeeeeellement de boulot).

Et puis j'ai surpris des conversations. De plus en plus nombreuses. Et j'ai intercepté des petits mots qu'ils se laissaient. Et j'ai pigé que Chris soupçonnait ma mère de le tromper avec un des collègues de son nouveau taf. En deux mots, il l'avait rencontré à l'occasion d'une soirée et il avait cru déceler une attirance entre eux.

Je n'ai jamais su si ces soupçons étaient fondés ou pas, mais je sais que ma mère n'a jamais rien fait pour le détromper et qu'elle a laissé planer le doute. Je crois qu'elle l'aimait toujours et donc je pense qu'en fait, elle essayait juste d'éveiller sa jalousie.

Ajoutons que Chris allait avoir 26 ans, ma mère en avait 38 et elle sentait venir la quarantaine avec beaucoup de stress. J'ai su aussi qu'elle voulait un enfant, qui aurait été son deuxième et le premier de Chris, mais qu'il n'était pas prêt. Pas assez mûr, pas de boulot assez stable etc. Résultat, accumulation des tensions et des rancoeurs de part et d'autre, et pour changer, moi au milieu.

Sauf que là, je n'étais plus la gamine aux grands yeux écarquillés, écartelée entre son père adoré et sa mère. J'étais ado, je commençais à avoir une vie sentimentale assez remplie et à raisonner sur ce qui se passait autour de moi.

A cette époque, je me suis beaucoup rapprochée de Chris.

J'ai arrêté de le haïr et je me suis aperçue qu'il ne m'avait jamais détestée, lui. Il m'avait toujours trouvée "sympa" et "touchante" (selon ses propres termes) (et aussi "hyper-jolie", mais ça je ne suis pas censée le révéler) et il aurait aimé que je sois comme sa petite soeur, à me confier à lui et à le prendre pour modèle. Du coup, il avait pas mal souffert de mon aversion envers lui.

Si je m'étais comportée comme sa petite soeur, comme il le souhaitait, les choses ne se seraient peut-être pas passées comme ça.

Mais bon, quand je me suis intéressée à lui, je portais un regard différent sur les hommes. Surtout que nous n'avions que 10 ans de différence et que Chris était (est toujours) un garçon plein de charme, du genre à séduire les filles sans faire attention tellement il est craquant.

Okay, donc nous voilà arrivés au Grand Chambardement de ma vie d'adolescente.

Pendant plusieurs semaines, j'ai appris à mieux connaître Chris et à l'apprécier de plus en plus en discutant presque sans arrêt avec lui. Je pense même que ma mère en était jalouse quand elle nous a vus si complices (surtout qu'auparavant elle pensait que j'attendais juste une occasion de lui casser la tête contre le mur, à son mec).

Et Chris m'a fait part de ses doutes concernant ma mère. Pas sur l'infidélité en question, mais sur leur relation ; qu'il n'était plus sûr de ses sentiments, qu'il commençait à sentir la différence d'âge alors qu'avant ça lui paraissait sans importance, etc.

Et ce qui devait arriver (ou pas) arriva.

Un soir où ma mère était encore restée au boulot hyper-tard, j'ai demandé à Chris de m'aider pour bosser mes cours. J'ai joué à la petite soeur, justement, j'ai minaudé, je venais de prendre mon bain, je m'étais faite toute belle. Il était tellement surpris et heureux de me rendre service qu'il s'est assis à côté de moi à la table du salon.

Je n'avais pas de petit copain à l'époque. Ou plutôt si, j'en avais deux et aucun ne me plaisait vraiment. Je les avais largués tous les deux sans ménagement la semaine précédente.

Je ne sais pas ce que je cherchais, je ne sais pas si j'avais prévu le coup ou si ça s'est vraiment produit de manière inattendue. Je devais sûrement espérer plus que de l'aide aux devoirs, mais je n'en étais pas vraiment consciente. Je n'avais que 15 ans et je ne savais qu'une chose : j'avais besoin d'amour et personne ne m'en donnait assez.

Au bout d'un moment, je me suis retrouvée dans les bras de Chris. Puis sur ses genoux. Et la minute d'après, on s'embrassait tous les deux comme des tarés, comme si on s'aimait comme des fous et qu'on vienne de se retrouver après des années d'absence.

Et puis la soirée s'est finie très sagement, chacun dans son lit et dodo.

Les jours suivants, ce dont je me souviens, c'est que j'étais complètement heureuse. Je crois que c'était la première fois de ma vie que j'éprouvais ça. Une joie incroyable, un soulagement, j'étais à la fois hyper-excitée et complètement planante. Total bliss.

Je ne me suis même pas posé la question de savoir ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait, si ça allait durer ou si il allait me repousser la fois suivante, etc. D'ailleurs lui non plus ; ça paraissait être une évidence, on attendait avec impatience de se retrouver seuls tous les deux pour se prendre dans les bras l'un de l'autre, s'embrasser, se parler.

Encore quelques semaines comme ça, et on a fini par faire l'amour.

Pour moi, c'était la première fois. Chris en avait envie mais il m'a laissé le temps. J'en avais envie aussi ; j'avais seulement un peu la trouille le moment venu, mais ça s'est merveilleusement bien passé. Je pense que c'est ce soir-là que je me suis rendu compte que j'étais véritablement amoureuse. Il m'a dit par la suite que pour lui, c'était déjà le cas depuis plusieurs semaines.

C'était début mai 2004, Chris venait de fêter ses 26 ans.

Et tout en faisant ça, on a subitement pris conscience que les choses étaient devenues sérieuses, et qu'on ne pouvait plus faire à la maison comme si rien ne se passait entre nous.

La suite plus tard vu que je suis censée rejoindre ma mère au boulot pour aller dîner ensemble après. Je pressens que ça va être Flunch party, j'adore.

*Nora BeepBeeeeeeeeeeeep*

1 septembre 2006

Avril Lavigne a perdu la boule ou quoi ???...

Avril Lavigne a perdu la boule ou quoi ???... Elle s'est mariée en blanc, elle pose pour Chanel, elle pose même en petite robe noire avec un téléphone de fourrure rose à proximité, retouchée à mort sur Photoshop, et je le prouve.

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Je crois que ce monde devient dingue, toutes les valeurs se perdent, c'est horriiiiiiiible !

Bon je ne suis pas là pour ça mais pour raconter la suite de mon histoire.

Vous vous doutez bien qu'à une heure pareille, ma mère n'est pas au boulot et donc vous vous demandez : mais comment fait-elle pour updater sans se faire aussitôt égorger ?... Excellente question, merci de l'avoir posée.

Eh bien la réponse est simple : je ne suis PAS chez moi. Je suis chez Marine, une ex-copine de collège et de seconde et future copine de term puisque comme elle l'a redoublée - sa seconde - suivez, s'il vous plaît - elle débarque en term comme moi cette année. On va au lycée dès lundi comme on irait à la guillotine. Enfin là non plus, c'est pas nous qui décidons.

Donc décembre 2001, Chris emménage chez ma mère. Je me souviens comme elle était dingue de lui, et lui d'elle, et y repenser aujourd'hui me fait très mal quelque part derrière les seins, à gauche, à croire que tout n'a pas été complètement détruit dans ce coin (c'est rassurant, prépare-toi Chris, j'arrive) (oui, il lit mon blog) (ça en fait au moins un).

Ils étaient donc tous fous tous les deux. Ma mère a été le premier grand amour de Chris. Il avait donc 23 ans et n'avait jamais passé plus de 5 mois avec une fille. Il avait déjà vécu avec une copine auparavant, mais c'était plus pour l'aider (elle devait se sortir de la drogue) que par amour. Et au bout de six semaines, il avait mis les bouts, complètement épuisé. Elle est morte depuis, d'ailleurs, la pauvre. Naaan, j'déconne.

Et quant à ma mère, de son côté, c'était la première fois qu'elle se sentait "femme" depuis le départ de mon père 9 ans plus tôt. "Je me sens femme", c'est ce qu'elle m'a dit quand elle m'a annoncé qu'il allait venir s'installer, et j'en ai déduit que c'était le premier mec avec qui elle couchait depuis mon père. Ce qui rend la chose particulièrement glamour.

Ils étaient donc vraiment comme des gamins, d'ailleurs j'ai toujours pensé que c'était pour ça qu'elle s'était trouvé quelqu'un d'aussi jeune ; elle avait besoin de se rajeunir, de revenir en arrière, 23 ans c'était pas mal, elle devait avoir l'impression d'avoir le même âge que lui et d'être dans le même délire.

Moi, je n'étais pas du tout dans leur délire.

D'abord, je n'étais pas trop prévue au programme. Ils vivaient de leur côté sans trop tenir compte de moi : les sorties, le resto, le ciné, etc. Okay, il y avait toujours un mot sur la table et quelque chose dans le frigo quand je rentrais, mais on ne peut pas dire que je les encombrais beaucoup.

Or n'oubliez pas que je n'avais que 13 ans et même si je me la raclais pas mal avec mon look goth, j'avais encore énormément besoin de ma mère, surtout depuis que mon père avait un fils qui lui prenait environ 98% de son attention et qu'il me parlait à peine quand je passais le week-end chez lui.

En fait, pile au moment où je me suis sentie prête à me rapprocher de ma mère, Chris a débarqué. Donc je suis retombée en pleine rebellion, j'étais vraiment pas une ado facile. Et bien sûr, je l'ai détesté, lui. D'entrée.

C'est devenu mon ennemi numéro un, la cause de tous mes malheurs. Je me souviens l'avoir insulté de la pire manière, et pas qu'une fois, quand je l'avais sous la main. Lui dire des saletés et des menaces devant ma propre mère, qui se mettait à hurler puis à pleurer sans pouvoir m'arrêter. Je ne m'arrêtais que quand j'en avais marre qu'il ne réagisse pas.

Parce qu'il ne réagissait jamais. Il ne répondait pas, il me regardait juste et m'écoutait attentivement comme si j'étais en train de lui parler de mes cours, de mes copines ou d'un film hyper-intéressant. Un jour où j'étais à peu près calme, je lui ai demandé "Pourquoi tu encaisses si bien quand je te gueule dessus comme ça ?", et il a répondu : "Parce que j'avais ton âge il n'y a pas si longtemps, et j'ai pas oublié comment ça fait."

Cette réponse m'avait sciée. Ce soir-là, j'ai compris que Chris était loin d'être con, loin d'être insensible, et j'ai commencé à piger pourquoi ma mère l'aimait.

Mais j'étais encore bien jeunette, et moi, j'ai continué à le haïr pendant deux ans.

J'ai quitté le collège, je suis entrée au lycée, j'ai connu de nouvelles têtes, je me suis calmée sur le gothique, j'ai entamé ma période punk, j'ai eu quinze ans, j'ai pris une cuite mémorable au nouvel an 2004. Ce soir-là, ou plutôt le matin car je ne suis pas rentrée chez moi tout de suite, Chris a pris ma défense devant ma mère qui m'engueulait comme une malade en voyant dans quel état j'étais.

Ca faisait deux ans qu'il vivait avec nous. De son côté, mon père se montrait un peu plus tendre avec moi. En grandissant, son fils est vraiment devenu le fils à sa mère. Elise, la pouffiasse syphilitique deuxième femme de mon père, avait construit une relation très fusionnelle avec le petit, et poor daddy se retrouvait un peu sur le carreau. Je n'étais quand même plus sa petite princesse, mais disons qu'il y avait à nouveau une place pour moi dans sa vie.

Et tout à coup, tout a changé très vite. La situation est devenue complètement différente et dangereuse, en deux coups de cuillère à pot. Entre février et mai 2004. Je m'en souviendrai toute ma vie.

Pas vous parce que vous vous en foutez, et aussi parce que j'arrête là pour ce soir.

*Nora BeepBeep*

1 septembre 2006

Attention, ça devient palpitant !...

2001 donc. Odyssée de l'espace, c'est certain. Mon demi-frère, programmé pour le 10 novembre, naît en avance... le 21 octobre, soit très exactement 4 jours avant MON anniversaire qui depuis ce jour-là est devenu une date absolument secondaire aux yeux de mon père, et encore beaucoup de bonheur en perspective, bravo !...

Pour mieux comprendre, sachez quand même que daddy était mon idole jusqu'à cette période, je m'engueulais d'ailleurs très souvent avec ma mère en lui disant que le jour où je pourrais choisir, j'irais vivre avec lui définitivement. Et c'est précisément l'inverse qui s'est produite. Cheers.

Me voilà donc rapatriée dans l'appart maternel avec mes cliques et mes claques (surtout mes claques en fait). La déprime commence à mon entrée en 4e cette année-là. J'étais déjà plus ou moins goth, je le suis devenue complètement, après quoi une période plus calme allait m'amener à être punk, et aujourd'hui je me décris personnellement comme sexy-punky-girlie, ou quoi que ce soit qui vous fera plaisir, so f*** you anyway. Ce n'est pas le sujet quoi qu'il en soit.

Entrée en 4e, naissance de l'avorton qui me sert de frère et dans la foulée, quelques semaines plus tard, un inconnu emménage chez nous. Enfin, chez ma mère car si vous avez bien suivi, je ne me considère pas précisément comme chez moi dans cet appart à cette époque.

Aujourd'hui, ça va mieux, je suis même cap' d'y inviter des gens en cachette pour se prendre une petite cuite, c'est dire.

Bref, cet inconnu est un jeune homme de 23 ans avec lequel ma mère sort depuis environ 6 mois. Elle a alors 36 ans, je viens d'en avoir 13. Juste avant les vacances de Noël, la chambre de ma mère devient leur chambre à tous les deux, il installe sa PlayStation dans le salon et ses baskets dans l'entrée, et après avoir dû partager mon père, l'homme de ma vie d'enfant, avec une truie violette nouvelle femme et un bébé, je dois partager ma mère avec un homme qui a plutôt l'air d'un grand gamin.

Le nom de ce grand gamin, c'est Christophe.

Lui-même. Celui qui aujourd'hui m'envoie des mails enflammés et qui attend que je fête mes 18 ans pour m'installer sur Bordeaux avec lui.

Celui dont j'ai fini par tomber amoureuse il y a 2 ans et demi et pour lequel je vais quitter toute ma famille définitivement dans moins de deux mois. Rien que ça, je ne suis pas là pour rigoler, moi.

Okay, folks, vous commencez à piger la gravité de la situation, là ?...

*Nora BeepBeep*

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